Par Salem Trabelsi
Publié sur 25/10/2023 – La Presse
A travers l’histoire de «El Jbal» se dessine un rêve utopique d’un monde multiethnique et multiculturel sans guerres à la recherche d’un Dieu unique.
«El Jbal» (La montagne) est une pièce produite par Ciné-Théâtre Le Rio, Atelier Nostra Signora et l’Ensemble théâtral méditerranéen avec le soutien de l’institut de culture italien à Tunis. La pièce «El Jbal», qui a fait sa première mondiale, samedi dernier, et a été présentée le lendemain à l’espace Ciné-Théâtre Le Rio, a réuni des acteurs (et actrices) tunisiens et italiens. Trois langues sont par ailleurs utilisées dans cette œuvre ; l’italien, le français et le dialecte tunisien. La pièce met en scène un personnage oublié par l’histoire, une sorte d’homme mythique, un Dieu antique ni homme ni femme capable d’aimer au-delà des limites du possible et de régner pendant trois ans sans guerres ni assassinats.
24 octobre 2023 D’après Ansamed.
Trois soirées à guichets fermés à la salle Le Rio, rendez-vous historique des créateurs à Tunis, pour la nouvelle création théâtrale ‘‘El الجبل ‘‘du metteur en scène et scénographe d’origine sicilienne Simone Mannino et son Ensemble Théâtral Mediterraneo, qui a eu sa première mondiale le week-end dernier.
Un spectacle multidisciplinaire en italien, arabe et français, basé sur ‘‘Le soleil invincible’’ de Claudia Salvatori et ‘‘L’Héliogabale ou l’anarchiste couronné’’ d’Antonin Artaud, dans lequel des acteurs italiens et tunisiens donnent vie à une sorte de théâtre performatif pur, où corps, mots, sons et musique live se mélangent comme dans une partition d’opéra. Dans une Tunis où, ces derniers jours, le sentiment de proximité avec la souffrance du peuple palestinien est palpable parmi la population, la première soirée s’est ouverte par une émouvante minute de silence pour la paix au Moyen-Orient. Puis soudain, la lumière sur la scène, tous les personnages, dos au public, se mettent à réciter ou à chanter ce qui ressemble à une liturgie anti-théâtrale.
Par Chiraz Ben M’rad
Le fardeau de la cape du pouvoir est lourd. Il l’est d’autant plus lourd et intrigant lorsqu’il dérape en une forme de liberté anarchique et lorsque celui qui le détient se prend pour le gardien de l’équilibre du cosmos. Lui, c’est l’empereur romain Héliogabale ou ÉlGabal « Celui de la Montagne (الجبل « ( dont la période de règne (4 ans de 218 à 222) fut marquée par la transgression et le scandale.
Présenté en avant-première à la Salle Le Rio à Tunis, Elgabal, une co-production tuniso-italienne mise en scène par Simone Mannino, est une adaptation libre d’après « Il sole invincibile » de Claudia Salvatori et « Héliogabale ou l’anarchiste couronné » d’Antonin Artaud, deux auteurs qui se sont intéressés au personnage historique d’Héliogabale ou Élagabal empereur romain né en 204 à Emèse )actuelle Homs en Syrie( et porté au pouvoir à l’âge de quatorze ans par quatre femmes dont sa grand-mère Julia Mesa. Artaud précise qu’Héliogabale « empereur, se conduit en voyou et e libertaire irrévérencieux ». Il est pour Salvatori « Garçon brillant, talentueux, prophétique et peut- être mégalomane ».
Redazione ANSA TUNISI 24 ottobre 2023
(ANSA) – TUNISI, 24 OTT – Tre serate di tutto esaurito a Le Rio, storico punto di ritrovo dei creativi della capitale tunisina per EL, la nuova creazione teatrale del regista e scenografo di origini siciliane Simone Mannino e del suo ‘Ensemble Théàtral Mediterraneo’, andata in scena in anteprima mondiale lo scorso fine settimana.
Uno spettacolo multidisciplinare in italiano, arabo e francese, basato su “Il sole invincibile” di Claudia Salvatori e “L’ Eliogabalo o l’anarchico incoronato” di Antonin Artaud, in cui attori italiani e tunisini danno vita ad una sorta di teatro performativo puro, in cui si mescolano come in una partitura operistica, corpi, parole, suoni e chirurgica musica dal vivo. In una Tunisi in cui in questi giorni è palpabile tra la gente il sentimento di vicinanza alla sofferenza del popolo palestinese, la prima serata si è aperta con un commosso minuto di silenzio per la pace in Medio Oriente.
2023_Portrait de Simone Mannino_photo_Fr Rousseau
Di Rossella Puccio 22/07/2023
Il direttore artistico Hamdi Makhlouf: “Abbiamo scelto di aprire questa 57° edizione con una piece italiana che, in collaborazione con artisti tunisini, supera le frontiere culturali, politiche, letterarie e filosofiche di questo mondo”
Con il motto “Dialogo tra diverse culture, generazioni artistiche e arti dello spettacolo” si avvia la 57° edizione del Festival Internazionale di Hammamet (FIH), tra le più importanti kermesse culturali del Nord Africa, che quest’anno affida eccezionalmente la sua apertura al regista e scenografo siciliano Simone Mannino con la sua opera Prometheus. The blue Kangaroo (Prometeo. Il canguro azzurro), coproduzione italo-tunisina che rivisita in chiave moderna un mito antico largamente rappresentato poiché comune a ogni individuo al di là di geografia e storia poiché richiama archetipi umani universali. “La consuetudine è quella di valorizzare un’opera teatrale tunisina realizzata ad hoc per il festival – spiega Hamdi Makhlouf, direttore artistico del FIH -. Ma, in questa 57a edizione abbiamo scelto di aprirlo con una pièce italiana che, in collaborazione con artisti tunisini, supera le frontiere culturali, politiche, letterarie e filosofiche di questo mondo. Il Festival Internazionale di Hammamet con ben 56 edizioni è un punto di riferimento in Tunisia, simbolo della sua diversità culturale. Fin dalla sua creazione nel 1964 non ha mai smesso di sorprendere con una programmazione audace ed eventi straordinari. “Prometeo” è una tragedia in cui Simone Mannino vede l’attualità di questo mondo ingiusto e denuncia, tra le altre cose, le pratiche ambientali di un essere umano cinico.
مشاركة
شعلة النار التي سرقها فألهبت الغضب في ”زيوس“ أضاءت ركح مهرجان الحمامات الدولي في عرض االفتتاح الذي يحمل عنوان ”برومثيوس- الكنغر األزرق“ وهو عمل .مسرحي جديد للمخرج سيمون مانينو والعمل عبارة عن تراجيديا فلسفية، ومانيفستو جمالي ودراما سياسية، شكل مالمحها املخرج ”سيمون مانينو“ ذو األصول الصقلية استنادا إلى نص خطه الكاتب ”لورانزو مارسيلي“ بالتعاون مع فنانني .من تونس وإيطاليا في إطار ورشة ”نوسترا سينيورا ومجموعة البحر األبيض املتوسط على إيقاع صوت يحاكي صخب املياه في عمق البحار تتبدى صورة إله أجبر على التجول عبر البحار إلى األبد في .إحالة غير مباشرة لظاهرة الهجرة التي أفاضت سيال من الدم والدموع في شقها غير النظامي
غطرسة اإلنسان وتدميره ملوطنه، عالقة اإلنسان بمن حوله، األزمات البيئية واإلنسانية والجيوسياسية في البحر األبيض .املتوسط، وغيرها من املواضيع تناثرت بسالسة على الركح رغم الركون إلى لغة إيطالية أدبية وفلسفية
وانطالقا من تفسير جديد لألسطورة يتطرق العمل املسرحي إلى أزمة املناخ وتفاقم أزمة حقوق اإلنسان من خالل إعادة .النظر في العالقة بني اإلنسان واألرض بكل ما تحويه من كائنات أخرى
من القمة إلى البحر يهوي ”برومثيوس“ الذي يؤدي دوره جمال املداني عقابا له على قلب عنصر النار إلى نقيضه وفي ..سقوطه املدوي تتجلى قضايا راهنة وتتهافت شخصيات أخرى أداها ممثلون ملتزمون بقضايا اإلنسانية ممثلون تونسيون وإيطاليون يكسرون حاجز اللغة املمثلون في ”برومثيوس- الكنغر األزرق“ هم التونسيون جمال املداني وأيمن مبروك ومريم الصياح واإليطاليون جورجيو
Par Kamel BOUAOUINA
Le syndrome récurrent de la défection du public ou, plutôt, de l’absence de promotion et de la culture du spectacle, continue de pénaliser artistes et férus de théâtre. Le public n’était pas nombreux hier pour voir la pièce de « Prométhée » , une coproduction tuniso-italienne de Simone Mannino qui a réuni une pléiade d’artistes tunisiens et italiens : Jamel Madani (dans le rôle de Prométhée), ainsi que Aymen Mabrouk, Giorgio Coppone, Mariem Sayeh, Paolo Mannina et Chiara Muscato. Difficile de savoir pour quelles raisons le public boude le Théâtre. Toujours est-il que selon Mariem Sayeh : « Nous avons voulu inviter les hommes de théâtre, les artistes, les associations d’environnement, mais la direction du festival n’a pas voulu alors que cette ouverture soit une fête. La pub manquait. Pourtant nous avons fait le plein aux journées théâtrales de Carthage » dit-elle. En racontant l’histoire de « Prométhée », celui qui a volé le feu aux Dieux pour le donner aux hommes ce qui lui vaudra d’être enchaîné pour l’éternité sur ordre de Zeus, le metteur en scène Simone Mannino a fait le choix d’une pièce à la dimension politique.
Par Fatma Chroudi
9 Juillet 2023
TUNIS/Tunisie — Le célèbre mythe de Prometheus (Prométhée) a été ressuscité, samedi soir, sur la scène du théâtre de plein air de Hammamet, dans une oeuvre théâtrale italo-tunisienne, «PROMETHEUS – The Blue kangaroo» de Simone Mannino qui renvoie aux grands enseignements universels de la mythologie grecque. Après son avant-première tunisienne aux Journées théâtrales de Carthage (JTC) 2022, cette pièce a fait l’ouverture de la 57ème édition du Festival international de Hammamet (FIH) placée sous le thème « Colorons le Monde ». Le théâtre est au coeur de ce rendez-vous annuel multidisciplinaire qu’abrite la Maison de la Méditerranée pour la Culture et les Arts, Centre Culturel International de Hammamet (CCIH), du 8 juillet au 12 août 2023. Une adaptation futuriste de la tragédie d’Eschyle qui se situe en l’an 2072. Le Palermitain Simone Mannino qui est à la mise en scène, la conception et la scénographie revisite l’héritage philosophique méditerranéen à travers une oeuvre futuriste qui prédit l’apocalyspe et le destin de l’humanité victime de sa vanité.
Par Asma DRISSI Publié sur 10/07/2023 .
Dans le respect de la tradition, le Festival international de Hammamet a choisi d’ouvrir sa 57e édition avec le Théâtre et la pièce «Prometheus, The blue kangaroo» de Simone Mannino, une coproduction tuniso-italienne qui a réuni des comédiens de la trempe de Jamel Madani, Aymen Mabrouk et Mariem Sayeh avec des comédiens italiens autour d’une tragédie grecque revue au goût du jour. Une mise en scène contemporaine, une proposition esthétique et une écriture philosophique qui interpellent un public d’initiés. Et même si le Théâtre de plein air de Hammamet n’est pas plein à craquer comme c’est le cas pour de nombreux concerts, une ouverture de cette envergure valait bien la peine. L’univers proposé, la réflexion faite autour de cette tragédie d’Eschyle, le regard posé sur le monde, la vie, la dualité de la naissance et de la Mort. Les éléments de la nature qui se battent pour abolir le règne absolu de l’homme. À ces questionnements, cette pièce vient donner des pistes de réponses qui, en revisitant un classique du théâtre, montent une pièce complètement reconstituée et résolument actuelle.
TOWARDS A MEDITERRANEAN ENSEMBLE
The dramaturge Eva-Maria Bertschy in conversation with director Simone Mannino and actor Jamel Madani
EMB When we started working on Prometeo, you told me about the idea of founding a Mediterranean ensemble in Palermo. You’ve been on the road a lot as a set designer, artist, director, all over Europe, in Turkey, in Russia, but this would be a project worth committing to in the city where you grew up. You want to build something here. How do you envisage that?
SM When Peter Brook founded the global Ensemble and the Centre international de Re- cherche théâtrale back then, he was in a crisis. He asked himself the question: Why theatre? So he set out on a two-year journey with an ensemble of actors from differ- ent cultures to explore this question and confront new forms of theatre. When they returned from the trip, they had used up all their money. Peter Brook and his wife then travelled to the USA, where they met a millionaire who gave them a few millions. They were thus able to build Le Théâtre des Bouffes du Nord in Paris, in an old theatre à l’italienne that had been empty for years and was totally run down.
That’s about how I imagine it: the search is in the journey and the question is always the same. There are many unused theatres in Palermo that could be suitable. I already have my eye on one, of course. All I need now is to find a millionaire. (He laughs.) The question of financing is central of course. You can’t do anything without money. And in southern Italy, cultural subsidies are less generous than in Germany or France.
JM That’s exactly why you should consider whether you would perhaps prefer to found the Mediterranean ensemble in Tunisia. Tunis would be a good place for it. I’m not say- ing that because I grew up there and love this city. But because in Tunis you can do much more with little money. Everything is much more expensive here and people still earn very little. At the same time, Tunisia is one of the only countries in the Arab region where there is subsidised theatre and the government is actually interested in culture.
EMB Does the Mediterranean Ensemble need a location at all?
SM It doesn’t necessarily need a location. In my mind, however, it is important for it to be lo- cated somewhere. Palermo seems interesting to me because of its geographical loca- tion in the centre of the Mediterranean. And also because Sicily never really belonged to Europe and Tunisia was always closer than the north of Italy. At the centre of the Mediterranean ensemble, however, is not so much a place as an association of artists, i.e. actors from all the countries around the Mediterranean. “A strange sight, to scrape the seabed and see bodies raining down on you. I have seen millions of them, swimming over Tunis, Palermo, Alexandria, Marseille, Algiers, Athens, Beirut, Barcelona, Tel Aviv, Istanbul, Tangier, Tripoli…”, says Prometheus in our play. It is a matter of developing a common theatrical language, and perhaps even a Mediterranean theatrical circuit.
EMB We took a first step with Prometeo by asking actors from Tunisia and Italy to participate.
SM Of course, that brings with it the very pragmatic difficulty that we have to communi- cate in one language in rehearsals. And then there is the question of which language we speak to the audience. We have only become accustomed to watching theatre from other linguistic areas since we started regularly using surtitles in the theatre. In “Prometeo”, the actors speak Italian and Arabic on stage. It wasn’t that complicated to find actors in Tunisia who also speak Italian. Tunisians have a lot more connections to Italy than you might think at first.
Il protagonista non è il burattino bugiardo, ma quel padre misero che divide la pera in spicchi. E la offre a quel suo figlio di legno, bizzoso e insopportabile. Geppetto è sempre stato in disparte, testimone attento della tracotanza del ragazzino di legno: Simone Mannino lo tira fuori dall’armadio, lo spolvera, soffia via la fuliggine, lo tira in piedi e lo spinge in scena. Sarà lui il protagonista di «Hard to be Pinocchio» che il regista rilegge in maniera visionaria e propone in una prospettiva ribaltata ed esistenziale.
«Pinocchio non esiste, è un’invenzione di mastro Geppetto, una delle sue allucinazioni, qui il vero protagonista è il padre e il suo visionario viaggio tra verità e menzogna». Il regista e scenografo Simone Mannino rilegge la fiaba di Carlo Collodi e propone la sua originale versione con «Hard to be Pinocchio», uno spettacolo in cui teatro, arti visive e musica dal vivo dialogano, una fiaba nera consigliata a un pubblico adulto.
Padri e figli: millenaria e irrisolta questione affrontata anche dal teatro. Questo weekend sbarcano sul palco proprio un paio di spettacoli a cura di compagnie emergenti pronte a misurarsi con l’annoso tema: «Il paradiso degli idioti» al Litta (corso Magenta 24, fino a domenica) dell’ensemble La ballata dei Lenna e «Hard to be Pinocchio» di Simone Mannino all’Out Off (via Mac Mahon 16, fino a domani).
Di notte, su un palcoscenico di teatro di prosa. Uno spazio vuoto, appena illuminato. Nell’aria un’atmosfera densa e calda. Una luce di taglio illumina uno scrittoio posizionato sulla estrema destra del boccascena. Un uomo seduto sulla sedia, di tanto in tanto sfoglia le pagine di un grande libro non rilegato. Le pagine cadono, le rialza, cerca invano di rimetterle in ordine.
Hard to be Pinocchio, al Biondo la rilettura di Collodi. «La bugia non esiste, è un eccesso dell’immaginazione»
Istanbul nel 2012, con i suoi 16 milioni di abitanti, era una città che stava crescendo tantissimo, ricca di fermenti culturali. Vivace e veloce. Quando arrivammo lì con l’ensemble Atelier Nostra Signora, prendemmo subito uno studio.
Il rappresentare di Simone Mannino è un cancellare, un
oltrepassare gli abituali schemi rappresentativi. Il non soggetto
si manifesta ricercando una proiezione sulla tela
bianca, e trovati le vesti del suo significato li indossa. La
sua essenza prende forma in una tensione teatralmente
rappresentata, dove un sipario si alza ed il tempo scandisce
il ritmo di forti cromie, protagoniste e al contempo fuse
nei suoi non soggetti.
Fuori-soggetto di Simone Mannino
Testi in catalogo di Marcello Faletra e Francesco Galluzzi.
Figure dell’immanenza
di Marcello Faletra